Qu'est-ce que le furoshiki ?
Quand on entend parler du "furoshiki" pour la première fois, on se doute bien à la consonnance qu'il s'agit de quelque chose d'origine japonaise. Moins connu sous nos latitudes que l'origami ou l'ikebana, derrière ce mot se cache une technique de pliage et de nouage du textile, existant au Japon depuis des temps très anciens. Voici une rapide présentation de cette manière d'emballer les cadeaux à la fois originale et écologique.
Le furoshiki, un art ancestral :
Pour commencer, une petite mise au point lexicale s'impose. Le terme "furoshiki" désigne à la fois dans la langue japonaise la technique de pliage du tissu, mais aussi la pièce d'étoffe en elle-même que l'on utilise pour cela. Si l'art du pliage du tissu existe au Japon dès le VIIIe siècle, le mot "furoshiki" n'apparaît qu'au XIVe siècle à l'époque Muromachi et signifie littéralement "etaler quelque chose au bain". En effet, il était d'usage pour les grands seigneurs de cette époque d'empaqueter leur nécessaire pour se rendre aux étuves dans un tissu à leurs armoiries afin de ne pas les confondre. Le furoshiki n'a cessé de se populariser au fil du temps, en parallèle avec la démocratisation des bains publics. Servant tout à la fois à l'emballage et au portage, il a fait partie intégrante de la vie quotidienne des Japonais à l'époque Edo (1603-1868), tant est si bien qu'on le retrouve représenté de manière récurrente sur les estampes japonaises, comme par exemple celles d'Hokusai. Si l'apparition du sac plastique dans les années 1950 a entraîné un déclin de la pratique du furoshiki, les questionnements actuels autour de la préservation de l'environnement et du développement durable le remettent au goût du jour. Réutilisable presque à l'infini et recyclable, il permet de lutter contre le gaspillage du papier et de limiter les déchêts, c'est pourquoi les pouvoirs publics japonais en font plus que jamais la promotion.
Comment s'initier à l'art du furoshiki ?
Original, facile et écologique, le furoshiki présente vraiment beaucoup d'avantages. Pour s'y mettre, il existe plusieurs solutions :
- Les ateliers du musée Guimet : Pour y avoir participer (voir l'article), c'est vraiment une bonne entrée en matière. En deux heures, on apprend à maîtriser les bases du furoshiki. Ces ateliers sont proposés au prix de 26 euros. Le seul problème est qu'il n'y a que quelques ateliers par semestre, où il faut s'inscrire très à l'avance car le nombre de places est limité. A noter, sont organisés ponctuellement des ateliers famille, où parents et enfants peuvent apprendre ensemble l'art du nouage du tissu : Site du musée Guimet.
- Le site du ministère japonais de l'environnement : On y trouve une planche de schémas expliquant comment emballer toutes sortes d'objets : How to use furoshiki
- L'Atelier du Furoshiki : Aurélie le Marec a créé cet atelier en 2009 dans la région nantaise et propose régulièrement des stages d'initiation. Elle tient aussi un site internet dans lequel elle dispense des conseils, donne des idées de pliages et propose une boutique en ligne, où elle vend toute une gamme de jolis furoshiki : http://www.latelierdufuroshiki.fr
- Les ouvrages d'Aurélie Le Marec : Très impliquée dans la cause environnementale, il tient vraiment à coeur à Aurélie Le Marec, toujours elle, de diffuser le plus possible le furoshiki en France. C'est pourquoi, elle a rédigé plusieurs livres expliquant pas à pas comment réaliser les différents pliages, avec des schémas très explicites. Parus aux éditions Tutti Frutti, le livre Furoshiki, l'art d'emballer avec le tissu coûte 17,50 euros, tandis Le Furoshiki, un jeu d'enfant s'adresse aux plus jeunes à partir de 7 ans et coûte 9,90 euros. Ces livres sont disponibles en librairie ou sur le site d'Aurélie Le Marec : cliquez ici.